1 an
J'étais en train de me tâter, j'avais envie de m'épancher un peu, de vous faire un billet-confidence sur mon état d'esprit d'en ce moment (ben oui, désolée, ma psy est en vacances, ce serait bien que quelqu'un s'y colle à sa place :[] ).
Grosse fatigue, ces derniers jours, et comme souvent chez moi dans ces cas-là, doutes à gogo. Peut-être, tout simplement, l'accumulation de stress et de fatigue, ces derniers mois ? La décompression qui se fait maintenant ? Les vacances trop courtes ? Certains soucis qui ne dissipent pas assez vite à mon goût ? Le besoin de voir un peu plus loin que la semaine suivante, d'avoir un horizon un peu plus dégagé, et de me débarrasser de cette impression que chaque obstacle surmonté est immédiatement suivi d'un autre ?
Depuis des mois, la litanie des questions sans réponses, des vérités (?) qu'on touche du doigt l'espace d'un instant et qui se brouillent à nouveau, aussitôt. S'accrocher, se dire qu'il faut laisser le temps au temps, qu'il est encore trop tôt, que tout doucement tout deviendra plus simple, que la lumière se fera. Ou pas, mais que ça n'importera plus, enfin. Fermer les yeux, les rouvrir, passer à la suite, vite, penser à autre chose. Mange ton yaourt ! Arrêêête, tu vois bien que t'en mets partout !
Mais là, fatigue rime avec lassitude, manque d'enthousiasme, envie de pas grand chose. L'impression d'être au bord d'un gouffre sans fond à l'idée qu'en fait, on peut ne jamais réussir à se contenter de ce que l'on a, et donc à être heureux, et donc à rendre heureux autour de soi.
Bref, je tergiversais (d'ailleurs je n'ai toujours pas de règles bien définies quant à ce qui est trop perso pour être montré, raconté ici... "heureusement", la plupart du temps je manque trop de temps pour faire de ce blog ce que j'imaginais au départ (sic).
Alors, pour je ne sais déjà plus quelle raison, j'ai regardé la date, et j'ai tout de suite su. Aujourd'hui, le blog de Chonchon a un an !
Quoi qu'il en soit, et même si la régularité et l'intérêt de mes billets ne le justifient peut-être pas, ce blog n'est pas prêt de s'arrêter. Car il a joué un rôle de révélateur, de catalyseur, de déclencheur, d'accélérateur, que sais-je encore... et, à l'image du battement d'aile de papillon qui se transforme en tempête à l'autre bout de la Terre (ou un truc du genre, soyez indulgents avec moi, il est tard), il a marqué le début de toute une série de bouleversements dans ma vie. Et pas seulement symboliquement.
Et surtout, il m'a permis de rencontrer quelques personnes extraordinaires, de me rapprocher d'elles, d'échanger et de tisser avec elles des liens qui me sont devenus chers, même s'ils sont souvent (pour l'instant ?!) restés des "cyber-liens". Je pense à tous ceux que j'ai découverts, que je lis avec plaisir depuis plus ou moins longtemps, et qui me font l'immense honneur de me lire de temps en temps. Je pense notamment (dans le désordre alphabétique le plus complet et sans aucun ordre de préférence ;) à Mu et à son Cornichon au chocolat, à Tonton, à Tatie les Piles, à Diabolo Grenadine, à ma petite Mamie 80, à Jackie, à Karine, Isa... désolée pour ceux que j'oublie sûrement. Je pense aussi à tous ceux dont je sais qu'ils me lisent mais qui ne bloguent pas, et/ou qui ne commentent pas, ou peu.
Bref ! J'ai commencé à réfléchir à ce que j'allais mettre dans ce billet anniversaire. Et rien que de faire ça, je me suis sentie plus légère. CQFD. Allez, ça va bien, Chonchon, arrête de te prendre la tête (jusqu'à demain). Avant l'heure, c'est pas l'heure (donc laisse l'horizon tranquille), après l'heure, c'est plus l'heure (donc arrête de regarder derrière), et puis à 18 ans les mioches devraient réussir à manger leur yaourt sans s'en mettre partout et à mettre moins d'une heure pour s'endormir. Oui, même avec la mère indigne qu'ils se traînent, les pauvres. Bon, ben... vous en reprendrez bien pour (au moins) un an ? Allez, tous avec moi : Happy birthday to yooouuuu...